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Des fleurs à l'encre violette

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L'installation de l?école de la République vécue par une lignée d?instituteurs dans les Vosges.« Il aimait cette clameur de réponses dans sa classe, cet élan des voix de jeunes garçons unies en une seule voix, un élan vers la connaissance qu?il était fier et heureux de partager avec eux. Il éprouvait une vraie jouissance à susciter le plaisir de la découverte chez les enfants, se souvenait, chaque jour, à chaque heure de classe, de ces paroles que Monsieur Abel Marichal, directeur de l?Ecole normale, répétait souvent à ses futurs instituteurs : « N?oubliez jamais que vous ne serez pas un vase plein destiné à remplir des vases vides ! » Il en avait fait, désormais, le moteur de sa vocation de maître d?école. »Deux familles que rien ne prédisposait à se rencontrer ? l?une notable et traditionaliste, l?autre modeste et progressiste ? s?unissent bon gré mal gré par le mariage de leurs enfants Rose-Victoire Dieudonné et Aimé Delhuis. Les deux fils du couple, Victor et Clément, suivront deux trajectoires et deux engagements différents. Dans la lignée des Dieudonné, Victor épouse une aristocrate et affiche un certain mépris à l?égard des siens tandis que Clément entre à l?Ecole normale d?instituteurs où, comme tous ses condisciples, il étudiera le violon. Gazé en 1915, il est évacué à Vittel où il rencontre sa future femme, Mathilde, normalienne elle aussi. Ensemble, ils prennent, dès la fin de la guerre, leurs fonctions et s?engagent avec passion pour la laïcité et l?éducation. Clément, les poumons rongés par l?ypérite, mourra en léguant à son jeune fils son amour de l?enseignement, de la musique et l?engagement dans la franc-maçonnerie que lui a transmis le maître luthier avec qui il avait entrepris la fabrication de son propre violon.
Disponible
Auteur/serie
Gilles LAPORTE
Genre Romans
ROMAN
Durée d'emprunt
30 jours